THE WAVE PICTURES (UK) - STANLEY BRINKS (US)
FRIDAY, OCTOBER 31 - ATELIER 210 BXL

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reporter: Michel Pruemont (Français)
 
CONCERT REVIEW

 

THE WAVE PICTURES (UK)
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STANLEY BRINKS (US)
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Pas mal de monde dans le théâtre etterbeekois.Beaucoup de jeunes gens et de gamines délurées et souriantes (congé de Toussaint) pour un double bill alléchant.
Simon (manager des Vagabonds) et l'équipe de programmation du 210 font du bon boulot.

The Wave Pictures

Ces photos de vagues nous viennent de Londres et pratiquent un British pop à background bluesy ,lorgnant de temps en temps vers le rock minimaliste,semblant nonchalant, de Jonathan Richman.
Sympa ce trio ,qui joue pour la seconde fois à Bruxelles (la veille à La Filature/St Gilles).

Franic Rozycki :basse mélodique et backing vocals -Johnny 'Huddersfield' Helm ,pas à la barre ,mais aux drums et backing vocals (sometimes leads) et une petite merveille de guitariste/lead singer rentre-dedans: Dave 'Tintin' Tattersall.
Ces 3 souriants Cockneys n'ont pas de setlist ,leur complicité naturelle fait qu'avec un clin d'oeil ,ils savent quoi jouer. Ils ont déjà sorti une flopée d'albums ou de EP's mais n'avaient rien à nous vendre.
20:40: marée haute,les vagues déferlent.
...I smile not to greet you ...nous chante Kuifje ...I'm waiting for the others ....de la folky/country pop te rappelant les Housemartins(tu te souviens que Norman Cook est devenu Fatboy Slim?). ou leur successeur the Beautiful South.Excellente entrée en matière.Le public se resserre frontstage.Une guitare rock à la Chris Isaak,de beaux effets de vibrato et des lyrics pas cons ...You say you're tired of the life you're living...Un excellent rock aux accents Stan Ridgway.
Mr Tattersall s'avère être un super guitariste ,martyrisant son axe et en tirant des vibratos déchirants ,ses potes assurant un max.Le matériau du set d'hier soir provenait ,mainly ,de leur CD ' Instant Coffee Baby' et d'un tout nouvel EP 'Just like a drummer ' .Le guitar virtuoso multipliera les interventions lyriques ou saignantes ,'he rocks to- and -fro on his heels ' dixit Alice White décrivant un de leurs shows à Leeds et, c'est exactement the right (wave) picture ,le ket est phénoménal et n'a pas ,comme certains de ses collègues ,le dikkenek!Simplicité ,honnêteté artistique sont les mots d'ordre.
'Hotels & Motels'( sur Just like a Drummer) sera joué à la mémoire du Brussels architect who killed himself (Joseph Poelaert ,de Skieven Architek).Pour suivre un sensitive slow blues au chorus lancinant ...If you leave it alone ...,un sax soprano lascif ajoutant une touche sensuelle à la mélopée .C'est André H Düne ( alias Stanley Brinks) sorti d'on ne sait où.Le truc se termine en funk torride.Jouissif!
A friend is going to sing the next tune, Clemence Freschard ,une Berlinoise ,née à Dijon ,membre de la clique Düne, vient nous chanter un blues rock ,pour lequel Dave te sort un solo digne de Peter Green.Mr Brinks se saisit d'une gratte et le duo commence un duel à la Wishbone Ash.Grand!
'Just like a drummer'a sweet title avec chouettes harmonies vocales.Johnny passe aux lead vocals pour 'Now you're pregnant' ,une ballade sentimentale .Johnny n'est pas le concepteur de la chose dans le belly de la nana,mais c'est sûr il a een boontje voor haar.Retour au rock nerveux,plein de ooh ooh ooh's et un sax venant taquiner le drummer.
Le Dave pète une de ses cordes ,pas étonnant vu la hargne avec laquelle il maltraite son instrument,nevermind 5 strings is enough.
Une dernière avant la pause ,a tender & melancholic love song :j'étais bourré mais tu t'en fichais, tu disais et au petit matin,tu dormais encore,j'ai dû partir bosser ...common life,quoi!
Public déchaîné !
Un rappel!
a sculpture is a sculpture
marmalade is marmalade
un texte mêlant cuisine et poésie érotique ...with you inside of me comes the knowledge of my death... et nouvel affrontement guitaristique.
Une explosion.
Don't miss The Wave Pictures if they come back!

22:15 Stanley Brinks
Décembre 2006 André Herman Düne quitte le groupe de ses frérots(David -Ivar et le petit drummer Néman)' Herman Dune 'et se choisit une nouvelle identité :Stanley Brinks (cf chronique de son show au Belvédère à Namur). Il aime changer de peau ,on l'a connu sous les patronymes les plus farfelus :Ben Dope ,Ben Haschish...tu situes où il puise son inspiration.L'illuminé Jewish/Swedish/French /American monk (pas Thelonious...) lookalike gîte désormais à Berlin.En principe solo -act ,ce soir il jouera accompagné par des long time friends :The Wave Pictures.
Les 3 rosbifs sont sur le podium et un sax jazzy retentit behind us ,Stanley se promène parmi nous en soufflant dans l'instrument d'Adolf (de Dinant,mec).Une fois sur le podium ,il entonne de sa cool voice ....if I tell you go again......will you love me more...if my ship comes in and I leave for good ... un titre doux-amer ,avec une finale gospel a capella.Du lo-fi rock ,cher à Mark Eitzel ou Iron & Wine.
Un calypso(dans la veine des titres de Herman Dune) pour suivre .Les Wave pictures n'ont pas eu besoin de répéter des heures pour maîtriser le répertoire du hippie de Berlin.En 2 ans il n'a pas chômé,il sort des albums à la pelle('Dank U' est le dernier né),refuse d'entrer dans le système et vend ses galettes après le concert.Ce mec ne vit pas en 2008 ,le vedettariat : no way.... il préfère jouer dans un squat devant quelques parias rejetant la société de consommation que de se trouver sous les spotlights d'Hollywood.
Les chansons autobiographiques sur background bluesy paresseux vont se succéder ,André laissant une part belle à ses musiciens .Il en profite pour griller cibiche sur cibiche en écoutant ses potes.'Corinna Corinna' sera chanté par Johnny ,le timide,Dave passant derrière les caisses.Une perle laidback,suivie par un folky tune, Byrds/Flying Burrito Bros blend ,nostalgique ,poignant et juste....don't cry if I die don't cry...Une entrée en matière théâtrale pour une chanson de rupture ,digne des vieux British blues bands (Fleetwood Mac en tête)...ooh Baby,I know we gotta part ....un blues cathédrale te prenant les tripes.
'Dreamboat' une chanson narrée aux accents jazz ,Stanley en admirateur de Gerry Mulligan.
And now a blues in G ,il sera sombre ,comme il se doit, avec guitares fragiles .A toi, drummer boy...
Et ils arrêtent tous de jouer pour fixer poor Johnny qui se voit obliger d'improviser une suite au morceau.Pris de pitié ,Franic l'accompagne à la basse .André se roulant un nième joint,avant de reprendre le blues ...You must leave someone on your mind...j'ai assez donné,continuez sans moi!
'Stanley Brinks' premier titre de 'Dank U' ,dans lequel il constate ...things aren't what they used to be....juste,Auguste! Une pintje à 2€ ,c'est de l'arnaque ,en quatorze t'en buvais 20 pour ce prix.
Allez les enfants,faites un petit tour au bar ,je le joue seul ce titre philosophique ..Maybe I just need you to teach me .... tu te construis un petit monde personnel et tu le démolis ...André nous le fait a capella sans micro.Un grand moment.Retour du joyeux trio pour la dernière perle 'Don't leave me ' .Les 210 spectateurs de l'Atelier ponctuent le refrain de battements de mains et de pieds .Une lovesong impeccable .
Un rappel qui voit revenir Miss Freschard ,un autre calypso ,dont le barbu est friand ...too many rocks ,too much snow ...sur les accords de guitare de 'Brown-eyed girl' de Van Morrison.
23:30' fin du trip bruxellois ,le juif errant est prêt à reprendre son bâton de pélerin.
On ne ratera pas la prochaine escale in België
Dank U (Danke Schön),Herr Brinks!